lundi 25 février 2008

POESIE: ERLKÖNIG



Ecoutez ce poème chanté par Dietrich Fischer-Dieskau, baryton allemand, l'un des plus grands interprètes de Franz Schubert( compositeur de Erlkönig)

ERLKÖNIG

Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?
Es ist der Vater mit seinem Kind.
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm.

2. Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht?
Siehst Vater, du den Erlkönig nicht!
Den Erlenkönig mit Kron' und Schweif?
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.

3. Du liebes Kind, komm geh' mit mir!
Gar schöne Spiele, spiel ich mit dir,
Manch bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand.

4. Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht,
Was Erlenkönig mir leise verspricht?
Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind,
In dürren Blättern säuselt der Wind.

5. Willst feiner Knabe du mit mir geh'n?
Meine Töchter sollen dich warten schön,
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn
Und wiegen und tanzen und singen dich ein.

6. Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Erlkönigs Töchter am düsteren Ort?
Mein Sohn, mein Sohn, ich seh'es genau:
Es scheinen die alten Weiden so grau.

7. Ich lieb dich, mich reizt deine schöne Gestalt,
Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt!
Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an,
Erlkönig hat mir ein Leids getan.

8. Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,
Er hält in den Armen das ächzende Kind,
Erreicht den Hof mit Mühe und Not,
In seinen Armen das Kind war tot.


Le Roi des Aulnes (traduction)
Sinistre est la nuit, furieux le vent,
et le coursier vole et fuit haletant,
tel qu’un fantôme du noir royaume;
il passe emportant le père et l’enfant.

Mon fils, mon fils, tu frissonnes;
le froid te glace!
Mon père, mon père, je le vois face à face!
Le roi des Aulnes, ce sombre vieillard.

Mon fils, ce n’est qu’un jeu du brouillard.
Viens, mon enfant, reprends courage,
viens, viens, j’ai semé des fleurs sur le rivage.
A toi jouets, perles, beaux habits d’or.
Viens, viens, enfant, à toi mon trésor!

Mon père, mon père, hélas! N’entends tu pas?
C’est lui, c’est lui qui me parle tout bas?
Non mon fils, je n’entends d’autre voix
que celle du vent soufflant dans le bois.

Veux-tu, bel enfant, veux-tu suivre mes pas?
Mes filles resplendissantes, éblouissantes et caressantes,
viendront te bercer, t’enlacer de leurs bras,
tu partageras leurs joyeux ébats.

Mon père, mon père, vois tu de leurs yeux
jaillir ces éclairs et ces sombres feux?
Mon fils, je vois sur les pins tremblants
la lune qui sort des nuages blancs.

Je t’aime! Et pour toi j’ai franchi l’espace.
Oh! Viens, à tout prix tu seras à moi!
Mon père, mon père, son souffle est de glace!
Son baiser tue, et je meurs d’effroi!

Et l’enfant haletant râle avec effort...
le père frémit, lui parle, le caresse...il arrive.
Affreuse détresse!
Entre ses bras l’enfant est mort.

vendredi 22 février 2008

MUSIQUE: NATIVE AMERICAN

Qui n'a jamais joué aux cowboys et aux indiens dans son enfance?

Qui n' a jamais rêvé d'être une squaw à la chevelure d'ébène ou l'Apache Géronimo?

Mais qui connaît leur musique, ces chants lancinants du matin pour implorer les esprits du ciel et de la terre? Ecoutez "morning song"



je vous offre la partition de "morning song" avec les paroles en phonétique










Régalez -vous avec cette autre mélodie que vous connaissez sous le nom de " Amazing grace" mais ici en cherokee



Paroles d'Amazing grace en cherokee;
Words to Amazing Grace in Cherokee Language

"u ne la nv i u we tsi
i ga go yv he ihna quo tso
sv wi yu lo se
i ga gu yv ho nv

a se no i u ne tse i
i yu no du le nv
ta li ne dv tsi lu tsi li
u dv ne u ne tsv

e lo ni gv ni li squa di
ga lu tsv he i yu
ni ga di da ye di go i
a ni e lo hi gv

u na da nv ti a ne hv
do da ya nv hi li
tsa sv hna quo ni go hi lv
do hi wa ne he sdi"

jeudi 21 février 2008

POESIE: HIER AU SOIR


HIER AU SOIR

Les contemplations


Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,

Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ;

La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.

Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;

Les astres rayonnaient, moins que votre regard.


Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle

Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.

Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,

J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !

Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !


Victor HUGO